LE SINGE ET LE CROCODILE

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Le singe et le crocodile,

C'est l'histoire d’un jeune crocodile qui doit rapporter un singe à sa maman pour le manger.
Si tu lis ou écoutes bien l'histoire, tu verras comment le singe va s’y prendre pour ne pas se laisser
attraper par ce crocodile cupide.
Réalisé dans le cadre d’activités de créations littéraires organisées par Association des Jeunes
Maliens pour l’Épanouissement de la Langue Française dans l’Espace Francophone (AJMELFEF)
par Gniré Ivonne Koné pour le texte, avec la participation de l’ACLJ.

Ce texte malien nous montre comment la cupidité ne réussit pas, surtout quand on choisit
mal sa victime ! C’est, de toute façon un défaut qu’il faut combattre. On pourra en discuter
avec les lecteurs.





Un jour, la maman crocodile dit à son fils : « Mon fils, j’ai faim; attrape-moi un singe. »
- Mais les singes ne vivent pas dans l’eau ! répond le jeune crocodile.
- Je le sais bien, mais tu peux sortir du fleuve, va et rapporte-moi le singe.

Le jeune crocodile sort de l’eau. Quand il passe sous un cocotier, il lève la tête et voit un
jeune singe, et il lui dit « Hé ! mon ami, que fais tu là-haut ?
- Je cherche des noix de coco, mais je n’en trouve pas.
- Je connais une île au milieu du fleuve avec des cocotiers.
- Oui, mais moi, je ne sais pas nager.
- Saute sur mon dos; je vais te porter.

Le singe saute sur le dos du crocodile. Tous deux glissent rapidement sur l’eau. Tout à
coup le crocodile plonge.
- Hé là ! Hé là ! crie le singe ; remonte là-haut, tu vas me noyer !
- Mais je veux te noyer !
Le singe lui demande pourquoi.
- Parce que ma mère veut manger un cœur de singe aujourd’hui.
Le singe réfléchit quelques secondes et lui répond :
- Mon ami, je n’ai pas emporté mon cœur avec moi.
- Retournons au cocotier, tu iras le prendre.

Le singe grimpe vite dans l’arbre. Quand il est là haut, il crie au crocodile : « Mon ami, si
tu veux mon cœur, viens le chercher. »
Cette histoire nous prouve qu’en voulant avoir tout, on risque de tout perdre. Un proverbe
dit bien : La cupidité cause la perte de ceux qui s'y livrent.